
arkan6+1–CAEN
« La peinture fait et défait, à l’envi ; par là même, la mort en peinture n’existe pas . Ou alors, ce n’est que ça : la mort – transformation infinie, cycle toujours recommencé : toutes les saisons sont là, et l’eau se mêle à la terre, devient boue, se condense à nouveau en pluie, redevient matière, pourrit en forme »
Peintre du trouble, Anne-Marie Cutolo donne à la vie et jusqu’à la fêlure existentielle une sensualité paradoxale, inattendue La peinture d’Anne-Marie Cutolo est l’union et la tension entre la hantise du deuil et la poétique du ressassement. La dépossession fondamentale est la matière de son expérience picturale. La dire et la redire dans un langage plastique économe constitue la déchirante singularité de son oeuvre. Elle fait affleurer à la surface du tableau ou de la feuille de papier le vertige d’une tristesse pensive. Le dialogue est sans cesse repris entre l’artiste et l’alarmante et irréparable perte
.Catherine Plassart