Tenter l’approche du visage plus vrai que le visage d’apparence. Où est-ce ce visage en deçà de soi qui advient comme miroir ? Ou est-ce l’autre de soi, perçu par autre chose que l’œil ? Senti par le noir du corps, mis au monde par la caverne du cerveau, dans la grotte du ventre, boue des humeurs, du sang, veines, nerfs et muscles enchevêtrés qui se mettent à penser ? Si, d’aventure, le visage se décompose sur la toile, il se recompose dans l’œil de celui qui le regarde, regagne sa dignité. Et en retour, qu’est donc cette matière qui nous rend un regard ? Une photo capte la peau – la peinture la troue. Le visage de peinture n’a pas d’identité – ou les a toutes, défiguré, le visage est celui de tous. De quelle glaise demandent-ils à sortir ? Visage comme trou béant dans notre désir.